L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’alliance militaire nucléaire dirigée par les États-Unis et fondée en 1949 par douze pays, dont le Canada, tient sa 70e Assemblée parlementaire annuelle à Montréal. Au cours des 25 dernières années, l’OTAN a laissé une traînée de morts et de destruction à travers ses interventions militaires dans l’ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Libye, et maintenant en Ukraine. Ces interventions ont conduit à des États en faillite, à des dommages environnementaux et climatiques, à la violence contre les femmes, et à la plus grande crise de réfugiés de l’histoire. Les alliés de l’OTAN ont gaspillé des trillions dans des guerres et des armes à haute empreinte carbone, enrichissant l’industrie de l’armement (principalement américaine) tout en exacerbant les conflits dans le monde entier.
L’OTAN ALIMENTE LES DÉPENSES MILITAIRES, PAUPÉRISANT LES CANADIENS
L’OTAN pousse le Canada à augmenter ses dépenses militaires. En 2014, les alliés de l’OTAN se sont engagés à augmenter leurs dépenses militaires à 2 % du produit intérieur brut (PIB). Selon le dernier rapport sur les dépenses de défense de l’OTAN, au cours des dix dernières années, les dépenses militaires du Canada ont augmenté de 100 %, passant de 20 milliards en 2014 à plus de 40 milliards en 2024, soit 1,4 % du PIB. D’ici 2032, les dépenses militaires du Canada atteindront 82 milliards de dollars, selon le directeur parlementaire du budget. Ces dépenses militaires détournent des ressources cruciales des besoins publics, plongeant davantage de Canadiens dans la pauvreté et le sans-abrisme. Et maintenant, les bureaucrates de l’OTAN tentent d’établir les 2 % comme un plancher au lieu d’un plafond et de le porter à 3 %, avec l’appui enthousiaste des médias canadiens traditionnels.
L’OTAN ÉLARGIT LES GUERRES
Les armes de l’OTAN prolongent la guerre en Ukraine et le génocide à Gaza. Depuis 2022 seulement, le Canada a engagé 17 milliards de dollars CAD en aide financière et militaire à l’Ukraine pour prolonger une guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, tout en rejetant les négociations pour mettre fin à cette guerre. L’OTAN considère Israël comme “son allié vital au Moyen-Orient”, mène des exercices militaires avec Israël, et entretient un commerce solide avec celui-ci dans le domaine des armes et de la recherche militaire. Le régime israélien enverra une délégation à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à Montréal. En coulisses, les membres de l’OTAN (y compris le Canada) continuent d’envoyer des armes à Israël, un État non déclaré comme étant doté de l’arme nucléaire, malgré le génocide qu’il mène contre le peuple palestinien, son bombardement illégal et impitoyable du Liban, et sa récente attaque contre l’Iran. Cependant, une enquête de l’Institut pour les Affaires Globales a révélé qu’une majorité de personnes dans les pays de l’OTAN souhaitent des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
LES PARIS NUCLÉAIRES IRRÉFLÉCHIS DE L’OTAN EN UKRAINE ET EN ASIE DE L’OUEST
Aujourd’hui, l’humanité est confrontée à ses menaces nucléaires les plus périlleuses depuis la crise des missiles cubains de 1962. L’OTAN a imprudemment escaladé les enjeux dans sa guerre par procuration avec la Russie autour de l’Ukraine. Trois pays de l’OTAN – les États-Unis, le Royaume-Uni et la France – ont récemment annoncé leur intention d’installer en Ukraine des systèmes de missiles à longue portée capables de frapper en profondeur la Russie. Le nouveau Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a donné le feu vert pour leur utilisation. Étant donné que le ciblage pour ces lancements de missiles serait effectué par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN, le gouvernement russe considère de telles attaques comme des actes de guerre contre la Russie et a menacé de riposter contre des cibles de l’OTAN. Les dirigeants de l’OTAN parient ainsi – avec nos vies – que le gouvernement russe bluffe. Trudeau a récemment approuvé ce pari. Cependant, si la Russie riposte, l’OTAN invoquera immédiatement l’article 5 pour une riposte collective, mettant le monde au bord de la guerre nucléaire. Les enjeux ne pourraient pas être plus élevés !
En Asie de l’Ouest, les membres de l’OTAN continuent de soutenir Israël dont la récente mais inefficace attaque contre l’Iran visait à déclencher une guerre régionale plus large. Si Israël et les États-Unis provoquent une guerre régionale, l’effusion de sang et la dévastation seront infiniment pires et pourraient conduire à une confrontation nucléaire mondiale.
Nous sommes mal servis par le gouvernement Trudeau, les partis d’opposition, et les médias traditionnels, qui n’ont pas averti adéquatement les Canadiens du danger existentiel de l’aventurisme nucléaire de l’OTAN en Ukraine et en Asie de l’Ouest. Le Premier ministre Trudeau lui-même n’a jamais appelé le président Poutine pour savoir ce qu’il faudrait pour mettre fin au conflit ukrainien, ni exercé de pression sérieuse sur le Premier ministre israélien Netanyahu ou sur le président américain Biden pour arrêter la guerre en Asie de l’Ouest. De plus, c’est à cause de notre appartenance à l’OTAN que le Canada refuse de rejoindre le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
NOUS AVONS BESOIN DE CONSTRUCTION DE LA PAIX ET DE COOPÉRATION INTERNATIONALE, PAS DE L’OTAN
Le Canada peut reculer de la bordure du précipice nucléaire en soutenant des négociations pour mettre fin aux guerres et en adhérant au traité d’interdiction des armes nucléaires. En outre, il doit exercer une réelle pression sur Israël pour mettre en œuvre une paix juste, durable et globale avec les Palestiniens via un embargo bilatéral sur les armes ; mettre fin aux dons canadiens « caritatifs » ; mettre fin aux accords de libre-échange et de sécurité ; et interdire l’enrôlement canadien dans les FDI. Le gouvernement Trudeau doit condamner l’invasion illégale du Liban par Israël et suspendre les relations diplomatiques avec Israël jusqu’à ce qu’il se retire de ce pays et cesse d’attaquer d’autres pays en Asie de l’Ouest. Le Canada doit coopérer et construire la paix avec tous les pays, afin que l’humanité puisse relever le défi de la crise climatique et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et des Objectifs de développement durable des Nations Unies d’ici 2030. Seuls 32 pays occidentaux font partie de l’OTAN. La majorité du monde, soit 161 pays, ne sont pas membres de l’alliance dirigée par les États-Unis. Nous pouvons construire la paix et la confiance grâce à la diplomatie, au droit international, à la prévention des conflits, à la justice climatique, et au désarmement. Il est temps pour le Canada de se retirer de l’OTAN, de développer une politique étrangère indépendante et pacifique, et de travailler en coopération avec tous les pays.
SOUTENEZ LE CONTRE-SOMMET À MONTRÉAL !
Le Réseau pancanadien pour la paix et la justice organise le Contre-Sommet (en parallèle à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN) à Montréal avec la participation d’organisations locales pour la paix et la justice sociale. Le Contre-Sommet, le dimanche 24 novembre, fera partie d’un week-end d’action contre l’OTAN à Montréal, incluant une manifestation le samedi 23 novembre demandant #CanadaOutOfNATO à la Place du Canada, à 14h, organisée par le Mouvement québécois pour la paix.
En outre, le CWPJN appelle les citoyens de tout le Canada à i) organiser des actions locales contre l’OTAN pour le Week-end d’action pancanadien « Non à l’OTAN » du 22 au 24 novembre ; ii) partager des publications sur les réseaux sociaux contre l’OTAN ; iii) contacter leurs élus pour demander #CanadaOutOfNATO ; iv) écrire des lettres aux journaux locaux sur les dangers de l’OTAN ; et v) organiser des soirées de visionnement du Contre-Sommet diffusé en direct.
Pour s’inscrire et soutenir le Contre-Sommet, cliquez ici : tinyurl.com/StopNATO . Pour participer au Week-end d’action pancanadien contre l’OTAN, contactez le Réseau pancanadien pour la paix et la justice : peaceandjusticenetwork.ca
Instagram/Facebook : @CanadaPeaceJustice
X : @CanPeaceJustice
Non à l’OTAN, Oui à la Paix !